Leanna avait tout pour elle et, à 55 ans, elle estimait que sa vie ne faisait que commencer. Elle avait réussi à élever ses quatre enfants en tant que mère célibataire, avait pris des cours du soir pour obtenir un diplôme de psychologie tout en travaillant à temps plein, et vivait une relation amoureuse avec un homme merveilleux. Dans quelques semaines, elle comptait prendre sa retraite de son emploi au gouvernement et se lancer dans une nouvelle carrière en psychologie : elle n’avait jamais été plus heureuse.
Mais le malheur s’est abattu. Lors d’une visite médicale de routine, on a découvert qu’elle avait un cancer en phase terminale. Complètement affolée, elle ne savait pas où se tourner. Un parent lui ayant donné mon numéro, et elle m’a appelé pour prendre un rendez-vous d’urgence.
Leanna est arrivée dans mon bureau en larmes, en secouant la tête d’un air découragé.
« Je ne comprends pas ce qui s’est passé : je n’ai jamais fumé, j’ai une alimentation saine, je fais de l’exercice et il n’y a pas de cancer dans ma famille, s’est-elle exclamée. Pourquoi est-ce arrivé? Que puis-je faire? »
En regardant ses empreintes, j’ai été frappé par sa longue ligne de vie bien arrondie dans sa main dominante, c’est-à-dire la main avec laquelle nous écrivons et qui reflète notre moi conscient, nos circonstances actuelles et notre perception de la vie. Cette ligne d’une forme parfaite indiquait que Leanna était prête à avoir une vie longue, bien remplie et heureuse.
Mais la ligne de vie dans sa main non dominante, la main de notre subconscient, de notre passé et de nos désirs, émotions, pensées et regrets bien enfouis, était courte, fragile et effilochée, dénotant une sérieuse perte de motivation et l’absence d’une vision claire de l’avenir.
Dans la chirologie védique, l’étude des deux mains nous donne une image complète de l’état de notre subconscient et de notre conscient, soit le yin et le yang, les aspects féminin et masculin de notre être, ou le cœur par rapport à la raison. Le contraste entre les deux lignes de vie de Leanna m’a fait soupçonner que quelqu’un ou quelque chose l’avait profondément affectée dans le passé. Cela avait créé de profonds sentiments négatifs qu’elle n’avait pas confrontés, qu’elle avait gardés dans son subconscient et qu’elle avait involontairement nourris pendant de nombreuses années.
Quand j’ai posé la question à Leanna, elle m’a expliqué que, 30 ans plus tôt, son mari d’alors, à qui elle avait donné son amour et sa confiance, l’avait quittée pour l’une de ses meilleures amies. La trahison avait dévasté Leanna, l’avait remplie d’amertume et, pendant un certain temps, lui avait même ôté le goût de vivre. Mais pour le bien de ses enfants, elle avait finalement choisi d’ignorer sa douleur, sa colère et ses blessures et elle avait tourné la page.
Je voyais cela se refléter dans la courte ligne de vie de sa main non dominante : au lieu de faire face à la douleur et au ressentiment créés par cette trahison trois décennies plus tôt, Leanna avait enterré ses sentiments négatifs au plus profond de son subconscient, où ils avaient pris racine.
La main non dominante est comme le réseau caché des racines d’une plante, tandis que la main dominante peut être comparée à sa partie visible, soit la tige, les feuilles et les fleurs. Nos racines subconscientes reflètent nos convictions et sentiments les plus profonds, mais le subconscient finit par faire remonter à la surface de notre existence ces émotions et pensées enracinées. Si, dans le passé, nous avons planté les graines amères d’un buisson d’épines, nous ne pouvons pas nous attendre à en tirer, dans le présent ou l’avenir, une pomme délicieuse, même si nous voulons désespérément cette pomme : nous récoltons ce que nous avons semé.
Dans son livre Ressentir... voilà le secret!, le métaphysicien Neville Goddard écrit à ce sujet : « Le subconscient reçoit les idées de nos sentiments, et il leur donne forme. Si vous vous concentrez sur les difficultés, les obstacles ou les retards, le subconscient, incapable de faire la part des choses, accepte le sentiment de difficulté et d’obstacle comme étant ce que vous demandez et se met à en produire dans votre monde extérieur. »
Il m’apparaissait clairement que Leanna avait été tellement déchirée par la trahison de son mari qu’elle avait subconsciemment perdu le désir de vivre une vie longue et heureuse, alors que consciemment c’était ce qu’elle voulait.
J’ai expliqué ça à Leanna, en insistant sur les dangers de cultiver inconsciemment des émotions et des sentiments négatifs. « La vie est précieuse, lui ai-je dit, et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser quoi que ce soit nous priver de notre motivation. Comme l’a écrit le grand sage Sri Yukteswar, « la colère jaillit du désir contrarié ». Nous aurons beaucoup de mal à aller de l’avant si notre espoir et nos convictions sont enchevêtrés dans le désespoir de notre passé. Si nous nous accrochons au chagrin, à la douleur, au ressentiment ou à la déception, nous parviendrons seulement à nous faire mal. Nous devons laisser aller complètement les blessures du passé et chercher à créer de la joie en nous-mêmes et dans la vie de ceux qui nous entourent. »
J’ai utilisé l’exemple de Nelson Mandela qui, après avoir purgé 27 ans de prison, a suivi la voie du pardon pour dépasser la colère et les atrocités que lui et tant d’autres avaient vécues pendant l’apartheid. Mandela a dit : « Je sais que, si je ne m’étais pas débarrassé de mon amertume et de ma haine, je serais encore en prison ». Il a montré l’exemple en invitant son ancien gardien de prison à son investiture à la présidence.
Peut-on espérer que Leanna gagne le combat contre une maladie mortelle? Oui, absolument! C’est un moment décisif et crucial dans sa vie. Elle peut en profiter pour reprogrammer son esprit et créer dans son cerveau de nouvelles voies qui pourraient changer sa réalité actuelle. Les neuroscientifiques étaient, par le passé, convaincus que nos modes de pensée étaient fixes et immuables. Cependant, les progrès technologiques en imagerie magnétique du cerveau ont prouvé que nous sommes capables de rétablir les circuits du cerveau tout au long de notre vie, de la naissance jusqu’au dernier souffle. Mais, comme le dit Neville Goddard, pour réussir à créer une nouvelle réalité positive, nos pensées doivent être solidement soutenues par de profonds sentiments positifs. Parmi les moyens les plus sûrs d’y parvenir, notons la méditation, les affirmations positives et ciblées, et l’autoréflexion dans la paix. Et Leanna les pratique tous fidèlement.
En renforçant son subconscient par des pensées et des sentiments positifs, Leanna verra sa ligne de vie s’allonger dans sa main non dominante pour ressembler de plus en plus à la belle ligne de vie de sa main dominante qui exprime déjà sa détermination de vivre une vie heureuse. Les nouvelles voies positives ainsi créées dans les modes de pensée de son cerveau effaceront les sillons négatifs de sa main non dominante.
Avec du temps et en mettant les choses en perspective, Leanna en viendra même à apprécier ses difficultés passées et se rendra compte que la trahison douloureuse qu’elle a vécue lui a donné la possibilité de créer de magnifiques changements dans sa vie, une prise de conscience que reflètent déjà les signes de sagesse sur son mont de Jupiter : un anneau de Salomon, une étoile et un carré. En fin de compte, la souffrance qu’elle a endurée l’a aidée à avoir plus de cœur et de générosité, lui a permis d’attirer encore plus d’amour dans sa vie et lui a donné une nouvelle passion pour la conscience de soi. En dépit de son combat contre le cancer, Leanna est remplie de gratitude; elle veut partager son histoire afin que d’autres puissent tirer des leçons de son expérience, et elle voit l’avenir avec optimisme.
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